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L'Elan Courtois : Elancourt, vie municipale
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6 février 2006

ELANCOURT - Les salariés de Thales Systemes Aéroportés sont en lutte

Depuis l’annonce fin novembre 2005 d’un plan de sauvegarde de la compétitivité qui se traduit par un plan de 560 suppressions de postes (dont 350 à Élancourt), ainsi que de 240 transferts d’activité d’Élancourt  vers la province ( Brest et Pessac ), et de la cession de l’activité Électronique de Puissance ( 46 postes + 25 ).

THALES Systèmes Aéroportés est la société filiale du groupe THALES qui résulte de la fusion en 1999 de Thomson CSF RCM, de Dassault Electronique et de Thomson TME, regroupés sur Elancourt (Clef de St Pierre), Trappes, Brest et Pessac. Cette société fusionnée employait 6000 personnes dont plus de 4000 sur Élancourt . Au 1er janvier 2006, il ne restait que 2880 salariés sur la ville nouvelle.

Les salariés sont en lutte pour :

·                S’opposer au démantèlement et à la désindustrialisation du centre d’Élancourt

·                Refuser les transferts vers Brest et Pessac qui mettent en péril l’emploi, la cohésion et la vie de nombreuses familles qui vivent en Ile de France, en Ville Nouvelle de St Quentin en Yvelines et à Elancourt

·                Montrer les incohérences industrielles et économiques du projet de la direction

·                Pour sauvegarder les compétences et le savoir-faire des équipes multidisciplinaires  composées de cadres, techniciens, employés et ouvriers

·                Pour défendre l’innovation et la recherche appliquée dans ce secteur de l’industrie de haute technologie que constitue l’industrie de défense

·                Pour sauvegarder les compétences techniques et les capacités nécessaires à une industrie de défense indispensable à notre pays

Les salariés THALES Systèmes Aéroportés refusent d’être les otages du marchandage politico-économique entre l’Etat et les différents industriels THALES, DCN, ALCATEL et EADS, voire Dassault, ainsi que de la politique de décentralisation consistant à vider le centre d'Élancourt pour maintenir les engagements de Thales en région Aquitaine et Armorique.
Le décret 2001-312 du 13 avril 2001 impose, en effet à Thales de maintenir l'emploi sur Pessac au niveau des subsides versés par l'Etat lors du transfert "volontaire" d'une partie du personnel de la région parisienne.

Les actions engagées :

·                Jeudi 1er décembre : Débrayage d'1 heure – 1400 salariés

·                Mardi 13 décembre : Débrayage d'1 heure – 1150 salariés

·                Jeudi 5 janvier         : Grève de 2 heures – 1200 salariés

·                Mardi 10 janvier              : Manifestation à la Clef de Saint Pierre – 1200 salariés + les forces de l'ordre …

·                Mercredi 11 janvier  : Débrayage à 16 h – 1200 salariés, en présence de FR3, prélude à une occupation de l'usine. Toutefois symbolique puisque 25 personnes ont fini la nuit, mais

·                Jeudi 12 janvier              : les 25 "irréductibles" attendent les salariés en organisant un petit déjeuner, alors que la hiérarchie est mobilisée par la Direction pour entraîner ceux-ci à rejoindre leur poste de travail.
Les salariés restent (+ de 1000) et débrayage d'1 heure dans le hall d'accueil.
Assemblée générale à 10h30.et à 16 heures, rassemblement dans le hall d'accueil en présence de TF1

·                Lundi 16 janvier              : manifestation à Versailles pour soutenir la délégation de l'Intersyndicale reçue par le préfet.

·                Et ce n'est pas fini …

En parallèle, les organisations syndicales ont initialisé une lettre pétition au Président de la République (déjà 1200 signatures) et ont rencontré des élus et responsables politiques du département :

·                Catherine Tasca, Sénatrice des Yvelines,

·                Jean-Michel Fourgous, Député Maire d'Élancourt

·                Robert Cadalbert, Président de la communauté d'agglomération de Saint Quentin en Yvelines et Conseiller Régional

·                Et il y en aura d'autres …

L'Analyse de l'expertise sur le plan de la Direction de Thales Systèmes Aéroportés fait apparaître des éléments de nature à remettre en cause le Livre IV sur lequel se fonde le projet de PSE.

En effet, concernant les sureffectifs dénombrés par la Direction, les remarques suivantes s’imposent :

·                Sous-estimation systématique des charges sur les trois dernières années entre la prévision et la réalité : environ 13% sur une durée d’analyse de 18 mois.
On peut imaginer que cette sous-estimation aura tendance à se reproduire dans l’avenir.

·                Modification de la méthode de calcul des charges à partir du « Strategic Business Plan » entre 2004 et 2005, ce qui entraîne une sous-estimation supplémentaire de l'ordre de 3%, ainsi qu’une incertitude plus grande sur le résultat.

·                Prudence accrue sur le niveau de ces pondérations, alors que le contexte lié aux marchés militaires ne s’est pas récemment dégradé.
Depuis le 11 septembre, on a constaté une reprise des dépenses militaires dans les domaines de la frappe en profondeur, de la projection des forces, de la guerre en réseau et de la défense contre une frappe aérienne.
Le vieillissement des flottes de combat implique leur remplacement prochain.
Les plate-formistes européens gagnent des parts de marché, ce dont TAS devrait profiter
.

·                Transfert de charge de travail de TAS vers TAV par la prise en charge des activités HEL (hélicoptères) et AME (avions de transport militaires) au niveau de la Division Aéronautique, en fait de TAV.
Dans le contexte actuel, ce transfert, à l’évidence, ne va pas dans le bon sens.

·                L’intégration verticale de EM (électronique de missiles) donne moins de latitude pour répartir ses charges, qui sont importantes, sur d’autres domaines de TAS (TBU Rad et DMU). 

La sous-estimation des charges est de l'ordre de 640 équivalent temps plein, en prenant pour base 4000, objectif Direction pour 2007. Si l’on met en regard le sureffectif de 560 équivalents temps plein avancé par la Direction, et fourni sans aucune marge d’erreur, on constate une incohérence fondamentale. 

Dans la partie de l’expertise relative à la restructuration industrielle on constate :

·                L’absence de tout projet de ré-internalisation pour faire face à une éventuelle chute de charge,

·                L’absence d’investissements suffisants pour développer nos pôles d’excellence (on attend toujours des financements de l’Etat),

·                La difficulté de mettre à jour la logique industrielle qui aurait présidé aux transferts vers Brest et Pessac. Là, les inconvénients semblent même l’emporter sur les avantages.

Le projet de la Direction de la Division Aéronautique, par réduction de la masse salariale, apparaît comme inspiré d'une logique financière à court terme, voire boursière, méprisant le facteur humain et détruisant le potentiel de l’entreprise dans le domaine des technologies de pointe.

Les salariés du groupe THALES mettent en cause la gestion de leurs entreprises qui subissent des réorganisations permanentes ( 1 à 2 réorganisations par an à THALES SA), des directions d’entreprises qui changent sans arrêt ( 3 PDG en 6 ans à Elancourt ), le pilotage et le management des affaires ( rotation tous les 2 ou 3 ans pour les cadres ).

Les salariés de THALES Systèmes Aéroportés refusent le plan de la direction alors que le PDG du groupe Denis RANQUE annonce un résultat du carnet de commande 2005 en hausse de plus de 6% à 12 milliards d’euros.

Les salariés de THALES Systèmes Aéroportés refusent le plan de la direction alors que des heures supplémentaires sont effectuées en quantité ( 9000 heures en Novembre), que des équipes travaillent en horaires décalés, que la majorité du personnel travaille en forfait jour c’est à dire au delà des 35 heures.

SOUTENEZ-NOUS pour défendre l’EMPLOI, l’INNOVATION, les COMPETENCES et le SAVOIR-FAIRE sur le site d’ELANCOURT

Suite des actions

·                Jeudi 19 janvier : AG dans le hall d'accueil à 16h

·                Vendredi 20 janvier : à partir de 18h, distribution de la lettre au Président de la République lors de la réception organisée par le Député-Maire d’Élancourt au gymnase de la clé de Saint Pierre

·                25 et 26 janvier : boycott les « ROAD SHOW » des 25 et 26 janvier 2006 par un rassemblement massif au départ des cars mais laissez-les partir vides …
et demandez à vos collègues de rester à Nungesser
Voilà la fréquentation aux Road Show de F. Quentin :
mercredi après-midi 250 sur 900 personnes convoquées,
jeudi matin 135 personnes sur 900 convoquées
jeudi après-midi 65 personnes sur 900 convoquées.
M. Quentin ne s'est déplacé que pour son haut « management », le mercredi après midi.
Plus de 2000 salariés, en boycottant de façon active les shows de M. Quentin, ont indiqué clairement ce qu'ils pensaient du plan de la direction.
La CGC et FO "suspendent" leur participation à l'intersyndicale

·                lundi matin 30 janvier appel CFTC CFDT CGT SUPPer pour blocage filtrant du centre,
la direction a loué des camions et fourgonnettes pour faire un "rempart" devant l'entée du hall d'accueil.
rassemblement des salariés devant le hall d'accueil jusqu'à 9h.

·                mardi 31 janvier appel à la grève totale des salariés du centre,
AG à 10h au hall d'accueil       600 salariés
Appel téléphonique vers le DRH-adjoint du groupe Thales
AG à 16h au hall d'accueil       400 salariés
mardi soir annulation de l'occupation de nuit du Hall H,           trop peu de volontaires
CFDT et CFTC se retirent de
l'intersyndicale suite à l'action proposée pour le lendemain 

·                mercredi 1er février, jour du CCE convoqué de façon unilatérale par la direction, proposition grève et blocage du centre de Nungesser avec envahissement du CCE...
AG à 9h au hall d'accueil 300 salariés
information sur non réponse Chirac, Villepin, Alliot-Marie
Pour Chambrun (Supper) mais aussi pour la CGT, 300 c'est trop peu pour "envahir" le CCE
mais ceux là sont motivés et à la majorité ils décident d'y aller quand même
envahissement à 9h40 (le CCE avait débuté à 9h30) pour demander des explications
Le président demandent aux manifestants de sortir :,
La CGT demande l'ouverture de véritables négociations sur les sureffectifs et les transferts
Direction : Pas de réponse dans ces conditions
CGC et CFDT quittent la salle, après que les CFDT de Brest ait été pris à partie verbalement par les salariés (le responsable Guy Henri de l'inter-centre CFDT était présent dans le couloir).
Le président clos le CCE en considérant que la consultation a eu lieu, alors que les élus ne se sont pas exprimés …

Un CCE interrompu, si un incident (accident, délégation extérieure, manifestation....) le président peut décider de suspendre la séance. Mais il ne peut pas clore la séance avant l'épuisement de l'ordre du jour, sauf si tous les élus sont absents...

·                La direction ne peut pas considérer les élus consultés ! Toute fois elle peut ouvrir un livre III avant la consultation du livre IV, elle montre là son vrai visage sur le dialogue social

Une compétitivité à prouver...

Le 11 janvier dernier , la cour de cassation a rendu deux arrêts assouplissant les règles relatives aux licenciements économiques(Cass. Soc. 11/01/2006, pourvois N° 04-46.201et 05-40.977). désormais , l'employeur peut licencier pour « sauvegarder la compétitivité de l'entreprise » sans que des difficultés économiques soient constatées à la date des licenciements.
Pour autant il ne faudrait pas laisser accréditer l'idée que tout combat( juridique) est perdu d'avance; car les salariés licenciés pour motif économique sont peu nombreux à saisir la justice (environ 3%). il est toujours possible de faire sanctionner les licenciements décidés pour améliorer la compétitivité -licenciements dits « bousiers »- car il demeurent interdits. Les attendus de principe de la cour de cassation (arrêts pages jaunes) ne sont pas aussi « libérateurs » pour l'employeur que l'on a bien voulu le dire.
Il existe par ailleurs d'autres points d'appui pour contester les licenciements économiques, tels que le droit au reclassement, le devoir de l'employeur d'adapter les salariés à l'évolution de leurs emplois, ou encore les nouvelles règles relatives à la gestion prévisionnelles des emplois.

·                jeudi 2 février : organisation d'un vote à bulletin secret demandant la prise en compte des pétitions de salariés concernés par les transferts, les conclusions de l'expertise et les propositions des organisations syndicales.
Voici le libellé : "Je demande l'ouverture de réelles négociations pour que le Livre IV soit modifié". Cette consultation a donné le résultat suivant :

Votants

Nul

Blanc

Non

Oui

1387

31

138

58

1160

·                jeudi et vendredi 3 février : la direction convoque les salariés dont elle a décidé que le poste était transféré pour remise de la lettre signifiant le transfert.

·                Lundi 6 février : distribution d'une lettre ouverte au DRH adjoint du groupe Thales (0602_06_Lettre____Rieutord_CGT_SUPPer_1_1_.doc)

·                Mardi 7 février : réunion d'information syndicale CGT-SUPPer à 15h au restaurant d'entreprise

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  • Conseillère municipale d'opposition à Elancourt, je souhaite mettre à la disposition des Elancourtois une autre information sur leur ville que la propagande du journal municipal. Vous pouvez me laisser un message en cliquant sur "commentaires".
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